C’est à l’arrière que s’optimise l’efficacité en course à pied
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En utilisant correctement la chaîne musculaire postérieure de vos jambes lorsque vous courez, vous pouvez non seulement gagner en vitesse, mais aussi prévenir les blessures.
Cet article vous est présenté par Medical Running
Un bon équilibre entre les muscles postérieurs et antérieurs de la cuisse est essentiel pour éviter les blessures en course à pied. La plupart des élongations surviennent dans le compartiment musculaire postérieur (muscles ischio-jambiers) et pourraient être évitées. Souvent, lorsque les athlètes courent plus vite, plus longtemps ou en descente, leurs muscles ischio-jambiers sont sursollicités, ce qui peut entraîner une élongation, voire une déchirure musculaire.
Plus ces muscles travaillent bien, plus la course est efficace sur le plan énergétique. Lorsque le pied touche le sol, les muscles fessiers, mais surtout les ischio-jambiers, tirent la jambe vers l’arrière, ou le corps en avant. Bien entendu, cela requiert la bonne posture: la colonne vertébrale est redressée et le corps légèrement incliné vers l'avant. Cela permet à la chaîne postérieure de travailler de manière optimale.
Les muscles ischio-jambiers sont souvent raccourcis et atrophiés. Une mauvaise posture (flexion de la hanche et inclinaison du haut du corps vers l'avant) peut conduire à une tension permanente au niveau de la chaîne postérieure et provoquer ainsi une contracture. Si, par ailleurs, les séances de musculation se concentrent uniquement sur l’avant de la cuisse (quadriceps), il en résulte inévitablement un déséquilibre musculaire. Malheureusement, l'importance de la chaîne postérieure semble régulièrement tomber aux oubliettes.
La longueur de la foulée vers l'arrière est décisive
Le fait d’être assis (trop) souvent nous met des bâtons dans les roues, car cela a pour effet de raccourcir les muscles au niveau de l’aine. Il faut donc travailler la mobilité de cette zone. L'extension de la jambe vers l'arrière doit pouvoir se faire uniquement depuis l'articulation de la hanche. Le bassin doit rester redressé et l'aine en extension. Cela soulage le bas du dos. La mobilité est une condition de base pour le renforcement.
Pendant la foulée, le contact au sol, l’amortissement et le passage de la jambe sous le corps, puis la poussée, doivent se faire en ligne droite. Plus le mouvement est puissant, plus la propulsion sera forte. Le contact du pied au sol a lieu directement sous le corps (image 1). Les muscles ischio-jambiers entrent en jeu durant la phase d’amortissement et le passage de la jambe sous le corps (images 2-3). À la fin de la poussé, lorsque les orteils «décollent», la jambe est en extension complète vers l'arrière (image 4[CH1] ). La hanche et le genou devraient être en extension complète à la fin du mouvement. Le buste est redressé et correctement incliné vers l'avant. Le renforcement des muscles ischio-jambiers contribue de manière significative à l'optimisation du style de course.
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