Entraînements alternatifs pour les coureurs en hiver
Foto: iStock.com/Ridofranz
Dans nos latitudes, l’entraînement pour la course à pied est souvent limité en hiver. Vers quels entraînements alternatifs peut-on et doit-on alors se tourner?
L'hiver n'est pas seulement propice à l’entraînement fondamental: c’est aussi le meilleur moment pour soumettre le système musculo-squelettique des coureurs à d’autres types de mouvements, contribuant ainsi à prévenir les blessures en variant les sollicitations. Typiquement, les passionnés de course à pied courent toute l'année et pratiquent rarement d’autres disciplines sportives.
En effet, en début d’année et lorsque les températures baissent, ils peuvent se tourner vers des variantes de la course à pied en intérieur, mais mieux vaut alors éviter le tapis de course (sauf si un marathon est prévu dès avril) pour favoriser d’autres formes d’endurance. Lorsque la météo n’est pas clémente, les variantes en intérieur sont par exemple l’indoor cycling (vélo de spinning), le rameur ou les cours de fitness. Les cours proposés en groupe, avec un(e) coach et une musique entraînante pour pédaler, ramer, renforcer sa musculature ou améliorer sa mobilité, sont particulièrement motivants. Les cours de yoga ou de pilates pour débutants peuvent être extrêmement bénéfiques, notamment pour les hommes, d’une part car ils visent et renforcent de petits muscles souvent négligés dans les sports d’endurance usuels, et d’autre part car ils accordent une grande importance à la mobilité qui n’est d’expérience pas particulièrement travaillée par les coureurs. La nage est également une bonne alternative, ou le Deep Water Running, qui permet d’entraîner dans l’eau exactement les mêmes mouvements que sur la terre ferme, sans les impacts sur le sol.
Lorsque ce n’est pas tant la météo mais plutôt la glace et la neige qui empêchent les longues courses à pied, le ski de fond, la randonnée en raquettes ou le ski de randonnée sont de bonnes alternatives. La randonnée en raquettes et le ski de randonnée (en haute montagne, les débutants doivent être encadrés par un guide expérimenté) sont des disciplines idéales pour des séances d'endurance de base de plusieurs heures sans sursolliciter l'appareil locomoteur.
En ski de fond, la technique du skating est à privilégier. Il est vrai que comme la course à pied, la technique classique sollicite beaucoup les muscles des mollets. Mais si l'on prend le temps de travailler une discipline alternative, autant ménager les muscles spécifiques à la course et relever de nouveaux défis. Bien entendu, le style classique reste un entraînement de premier plan pour l’endurance de base et la coordination.
En hiver, il ne faut pas non plus oublier la musculation classique sur les appareils dédiés ou avec des haltères ou des barres d’haltères, ou encore la musculation au poids du corps. Même si les coureurs n’ont pas besoin de muscles volumineux, il leur faut de la force, surtout dans les pieds, les jambes et le tronc.
Cela pourrait aussi vous intéresser