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La marche à pied, le walking, la marche athlétique... Personne n’en parle comme de son activité sportive principale. Pourtant, la marche rapide est non seulement bonne pour la santé, mais aussi un entraînement fondamental idéal et une alternative douce à la course à pied.

Cela fait maintenant plus de vingt ans que la marche athlétique a fait son apparition en Suisse, avant d’être engloutie par la vague de la marche nordique. Décrite comme le parfait sport santé et soutenue avec entrain par l’industrie, cette dernière a rapidement motivé des milliers de personnes à empoigner leurs bâtons et à arpenter plaines et forêts.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui? L’élan a faibli, les marcheurs avec bâtons se sont raréfiés et les marcheurs (athlétiques) sans bâtons ont complètement disparu. C’est d’autant plus surprenant que ces deux formes d’activité sont tout aussi intéressantes et bénéfiques qu’à leurs débuts. Cela prouve à quel point il est difficile pour les disciplines sportives de survivre sur la durée sans le soutien de l’industrie.

TOUJOURS À LA BONNE INTENSITÉ

La marche athlétique sans bâtons ne partait pas gagnante: comme elle permettait à tout le monde d’enfiler simplement des chaussures et des vêtements de sport pour partir en balade, elle n’alimentait aucune nouvelle industrie. Son image a aussi été l’une des raisons pour lesquelles elle ne s’est jamais véritablement établie en Suisse, contrairement aux États-Unis. La marche athlétique est avant tout un sport de santé, et non pas un sport de performance. De nombreux coureurs se sont donc demandé: «Pourquoi marcher si je peux courir?». C’est un argument valable mais insuffisant, car la marche athlétique est la discipline croisée idéale pour tous les athlètes, et surtout pour les coureurs. Elle se pratique partout et est douce pour l’appareil locomoteur. Grâce à sa sollicitation en douceur du système cardio-vasculaire, on se trouve automatiquement dans la zone d’endurance fondamentale et de métabolisme des graisses idéale, avec un risque de blessure minimal. Et contrairement à la course à pied, la marche athlétique permet d’effectuer facilement des séances de deux à trois, voire quatre heures d’effort.

Pour tous les athlètes qui courent plus de trois fois par semaine, la marche athlétique soulage l’appareil locomoteur et constitue une alternative judicieuse. Elle est plus bénéfique qu’une énième séance de course à pied. Malgré sa douceur, la marche athlétique est la garantie d’un entraînement fondamental à un rythme cardiaque optimal, à condition de cravacher un peu. En marchant vite en ligne droite, vous pourrez atteindre une allure de 8½ à 9 minutes par kilomètre et environ 70 % de votre fréquence cardiaque maximale. En montée, vous pouvez même pousser jusqu’à environ 80 % de votre fréquence cardiaque maximale, voire plus, pour une véritable séance d’endurance dans une discipline sportive douce.