La mémoire musculaire
Une maladie, un accident, des obligations professionnelles ou familiales - autant d’événements qui pourraient réduire à néant tous les progrès réalisés à l’entraînement. Notre organisme est en permanence soumis à un processus d’adaptation, et cela concerne aussi notre musculature. Lorsque nous la sollicitons, elle se développe, tandis que lorsque nous ne la stimulons pas pendant un certain temps, elle se met à fondre.
Ce mécanisme du corps assure le bon équilibre intérieur, c'est-à-dire la gestion efficace de notre énergie. Des études montrent que même si nous sommes contraints d'interrompre longtemps notre entraînement, les efforts fournis jusque-là ne l’auront pas été complètement pour rien. Pourquoi? À cause de la mémoire musculaire.
C’est un peu comme si les fibres musculaires pouvaient se souvenir de la force qu’elles avaient avant la pause forcée. Ainsi, les muscles réagissent beaucoup mieux à la reprise de l’entraînement, ce qui s’explique par les séquences de mouvements déjà apprises et mémorisées. Cela signifie qu’après une interruption d’entraînement, un sportif expérimenté pourra renouer beaucoup plus rapidement avec ses performances passées que quelqu’un qui débute.
C’est le dosage qui compte
J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’observer ce phénomène avec mon propre corps. Par exemple, après ma dernière opération du genou, la circonférence de ma cuisse a diminué de 15 centimètres en une semaine. Mais huit semaines après l’opération, et uniquement grâce aux séances de rééducation, cette différence n’était plus que de quatre centimètres. Un fait qui met en évidence l’importance de la musculation. En particulier pour tous ceux qui passent leur temps assis derrière un bureau. La mémoire musculaire est une assurance qu’il vaut la peine de souscrire!
Cela n’implique pas forcément d’aller au centre de fitness cinq fois par semaine. Il vaut mieux rester réaliste en termes de gestion du temps et il sera plus bénéfique d’investir 90 minutes deux fois par semaine. Ce temps permet en effet de cibler le travail sur les grands groupes musculaires, qui peut par exemple se faire sous forme de plusieurs séries (d’abord douze, puis dix, huit, et six répétitions) avec les exercices suivants: flexion sur jambes, soulevé de terre, développé couché, tirage poulie basse, tirage épaules et traction. Avant la séance de musculation, la musculature du torse est activée par le biais de différents exercices de stabilisation. Pour compléter l’entraînement, terminer par une petite séance d'ergomètre (env. 20-30 minutes) et des étirements tout en douceur.
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Cet article a été publié dans la colonne du «NZZ am Sonntag», par Andreas Lanz. Andreas Lanz est le fondateur et PDG de la société TATKRAFT Creative Training. Lui et son équipe de personal trainers vous aident à améliorer votre condition physique et votre qualité de vie. Il est par ailleurs auteur et intervenant pour des séminaires portant sur la motivation.
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