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La «trêve sportive» est un concept bien connu des sportifs professionnels, mais parfois peu familier des sportifs amateurs. Une pause de trois à quatre semaines permet de se reposer le corps et l’esprit, de bien récupérer et de recharger les batteries. Bien entendu, ce temps peut être difficile à trouver dans un calendrier sportif bien rempli. Mais il est essentiel pour chacun de planifier cette pause et d’éviter d’attendre que le corps ne se mette de lui-même en grève car ses signaux n’ont pas été écoutés.

Une pause a de nombreux effets bénéfiques allant de la récupération des structures passives à l’augmentation de la motivation et de l’énergie mentale, en passant par la régulation des taux d’hormones. Et surtout, une trêve sportive vous permet d’envisager un meilleur niveau de performance en reprenant votre activité avec une énergie nouvelle et des batteries bien rechargées.

Mais comment bien procéder? Que faire et qu’éviter? Voici les principales choses à faire et ne pas faire:

À faire:

• Lâcher prise: Savourez la sensation de ne rien avoir à faire. Plus besoin de vous lever tôt, de souffrir à la pause de midi ou de sacrifier les soirées en famille. Vous vous libérez du temps en barrant le sport de votre calendrier et pouvez vous tourner tranquillement vers d’autres activités.
• Faire les choses qui passent toujours en dernier: Les sportifs qui s’entraînent régulièrement pour préparer un objectif n’ont par exemple souvent pas le temps d’aller faire les grosses courses, de rendre visite à leurs amis, d’aller au cinéma ou d’organiser un petit voyage dans une autre ville. Pendant la trêve sportive, les entraînements ne sont plus au programme, ce qui libère du temps pour des activités autres que le sport qui rafraîchissent les idées.
• Faire le bilan: Pendant la saison, il est souvent difficile d’analyser objectivement son entraînement et ses compétitions et de modifier si besoin ses habitudes et son programme. C’est là que la trêve sportive peut aider. Elle permet de faire le bilan et de réfléchir aux moments où l'on s'est senti bien et où l'on était en forme, et à ce que l'on veut accomplir et améliorer l'année prochaine.
• Se tourner vers d’autres disciplines sportives: Il n’est pas obligatoire de renoncer totalement au sport pendant cette pause. Si vous ne souhaitez pas déprogrammer tous vos entraînements, vous pouvez opter pour des sports doux à faible intensité et vous concentrer sur le plaisir de bouger.
• Dormir plus: Le meilleur repos est celui du sommeil. Veillez donc à dormir autant que possible. Si votre besoin de sommeil est plus important au début de la trêve sportive que vers sa fin, c’est signe que votre corps a récupéré et que vous êtes prêt(e) à repartir.

À ne pas faire:

• Travailler plus: En déprogrammant vos entraînements, vous retrouvez d’un coup plusieurs heures disponibles que vous pourriez facilement occuper par le travail. Résistez à cette tentation et dédiez plutôt ce temps à des choses que vous aimeriez faire mais que vous n’arrivez jamais à boucler.
• Aller à l’extrême opposé: Après avoir passé toute la saison à vous entraîner régulièrement et à vivre sainement, au moment où vous devez soudain fonctionner sans sport, vous pouvez être tenté par l’extrême opposé et par exemple rester debout toute la nuit. Cela ne pose pas de problème le week-end. En revanche, si cela devient une habitude, vous n’allez pas réussir à vous reposer et la reprise sera extrêmement difficile.
• S’entraîner de manière intensive et s’épuiser: S’il vous est difficile de rester inactif pendant la trêve sportive, renoncez au minimum aux séances épuisantes à haute intensité; abandonnez toute notion d’allure, de watt ou de vitesse moyenne et bougez pour votre simple plaisir, sans objectif de performance.
• Couper court à la pause: L’utilité d’une pause est indiscutable. Il serait donc peu judicieux d’y mettre fin prématurément ou même d’y renoncer, alors qu’elle fait partie intégrante du programme d’une année sportive.